Le marché du livre en recul en 2023


En collaboration avec la société GfK, le PILEn et l’ADEB dressent les résultats du marché du livre 2023.
Le marché a globalement reculé de 5,9% en volume par rapport à 2022, mais grâce à une légère hausse des prix, il ne recule que de 1,2% en valeur.
L’année écoulée est passée successivement par toutes les couleurs : après un premier trimestre peu engageant, les chiffres des deuxième et troisième trimestres ont plongé dans le rouge (moins 8 à 9% en volume et moins 3,5% en valeur) avant de repasser dans le vert en fin d'année (moins 3% en volume et +1,3% en valeur). Il est vrai que la rentrée littéraire a rencontré le succès auprès des publics et que la BD a livré quelques locomotives en novembre-décembre.
Les librairies bouclent l’année avec une légère croissance de leurs ventes (+1,3% en valeur) malgré une légère baisse en nombre d’exemplaires vendus (-2,8%). Ce bon résultat masque une sérieuse baisse pour les chaînes culturelles et les ventes en ligne : près de 8% de baisse en volume, plus de 3% de baisse en valeur.

La littérature en tête

Depuis plusieurs mois, la littérature générale tire son épingle du jeu en réalisant une hausse tant en volume (+3,7%) qu’en valeur (+9%). Ce faisant, la littérature retrouve la première marche du podium ravie par la BD fin 2021. Les ouvrages liés aux voyages et au tourisme affichent eux aussi des évolutions positives. Tous les autres genres éditoriaux régressent, parfois sévèrement. Locomotives du marché, les BD reculent de 8% en volume (-2% en valeur) : la baisse des mangas (-14% en volume) n’est que partiellement compensée par les BD de genre et jeunesse qui bénéficient des Astérix, Gaston Lagaffe et Blake et Mortimer. Autres piliers de l’édition, les livres jeunesse reculent de 12% en volume (-7% en valeur) tirés vers le bas par les ouvrages de lecture pour les moins de 12 ans et les albums illustrés. Comme le montrent ces chiffres, 2023 a été marquée par une hausse générale du prix des livres. Hausse nettement inférieure à l’inflation belge, pesant donc sur la vie économique des acteurs de la chaîne. Si la tendance du quatrième trimestre se confirme, le secteur pourrait trouver un nouveau souffle au cours de l’année 2024.